Jeudi, le parlement chinois a adopté à la quasi-unanimité une disposition controversée sur la sécurité nationale à Hong Kong. Après les manifestations de 2019, cette loi devrait « empêcher, stopper et réprimer toute action qui menace gravement la sécurité nationale, comme le séparatisme, la subversion, la préparation ou la commission d'activités terroristes, ainsi que les activités de forces étrangères qui constituent une ingérence dans les affaires » de Hong Kong. Ken milite depuis Paris. Il nous parle de ses actions et de ses craintes.
Qui êtes-vous ?
Je suis étudiant ici à Paris, en doctorat. Je participe au Comité qui s’appelle le Comité pour la liberté à Hong Kong.
Que se passe-t-il à Hong Kong ?
Après ce mouvement social anti-extradition, le gouvernement chinois a eu très peur. Maintenant, il veut faire passer une loi de sécurité nationale. Cette loi empêche la liberté d’expression à Hong Kong et viole aussi les droits de l’homme à Hong Kong. Théoriquement, il faut passer par les législations à Hong Kong, c’est-à-dire qu’il faut passer devant le parlement à Hong Kong. Maintenant, si le gouvernement chinois veut passer cette loi juste par le People’s Congress, c’est-à-dire par le gouvernement central directement, c’est totalement passer au-dessus du parlement, de la démocratie et de la volonté du peuple à Hong Kong.
Théoriquement, il faut passer devant le parlement à Hong Kong.
Quel impact en France ?
Le gouvernement chinois a déjà déclaré très clairement que cette loi vise à attaquer la démocratisation et aussi la lutte pour la liberté à Hong Kong, pas seulement à Hong Kong mais aussi ailleurs, partout dans le monde. Le gouvernement chinois veut utiliser ces moyens pour arrêter tous nos soutiens ici en France et à Hong Kong.
Le gouvernement chinois a déjà déclaré très clairement que cette loi vise à attaquer la démocratisation pas seulement à Hong Kong mais partout dans le monde.
En quoi le gouvernement français peut aider votre cause ?
A notre avis, il faut que tous les gouvernements occidentaux expriment très clairement qu’il faut lutter pour la liberté et aussi pour les droits de l’homme, partout dans le monde. Il faut condamner cette ingérence violente, politique, de la Chine envers Hong Kong pour violation des droits de l’homme.
Craignez-vous des représailles en France ?
Parce qu’on a déjà entendu qu’il y avait des Ouïghours, des Tibétains, qui ont déjà été suivis, même ici à Paris, menacés par SMS par les Chinois.Si la Chine devient de plus en plus puissante, on pourra voir aussi, peut-être dans le futur proche, qu’elle pourra ingérer plus facilement la politique, l’Etat, ici en France.