50 ans après le génocide : le Cambodge de Thierry Chantha Bin

Par Pandou Media

Footballeur pro, Thierry Chantha Bin revient sur ses racines cambodgiennes, 50 ans après le génocide qui a marqué l’histoire de sa famille.

Thierry Chantha Bin est un footballeur professionnel qui a commencé sa carrière en France, où il est né de parents cambodgiens. Il se forme notamment en banlieue parisienne et au RC Strasbourg puis s’envole pour l’Asie où il joue depuis 2013 au sein de l’équipe nationale du Cambodge comme milieu de terrain. 

À l’occasion des 50 ans de l’entrée des Khmers rouges dans Phnom Penh, il nous parle de son rapport au Cambodge. 

« Je n’ai pas vraiment été curieux du parcours migratoire de mes parents, je n’ai pas posé de questions concernant leur passé. Je sais qu’ils ont fui la guerre et qu’ils se sont rencontrés dans un camp de réfugiés en Thaïlande. Ensuite, ils ont atterri en France avec toute la famille. Ils ont vécu un peu partout : à Rouen, en Normandie, en banlieue parisienne là où je suis né à Villepinte. 

Le plat cambodgien qui me tient à cœur est le « Samlor machou » que ma mère faisait très bien. Et le lieu qui me ramène à mes origines est la maison de mes parents, où je vivais en tant que Cambodgien car mes parents me parlaient en cambodgien. C’est là-bas et grâce à eux que j’ai pu trouver mes racines cambodgiennes.

Ma première fois au Cambodge a été très difficile parce que j’avais 13 ans et que je suis parti avec ma belle-famille. Je l’ai suivie, je n’ai pas vraiment découvert le pays et je n’en ai pas gardé un très bon souvenir. À mon retour en 2012, ma vision du Cambodge a changé, j’ai adoré ! J’y suis resté depuis 2012 jusqu’à aujourd’hui. »

 


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