10 choses à savoir sur le Nouvel An lunaire

Par Pandou Media

C’est le moment d’en apprendre un peu plus, entre coupe de cheveux, pétards et menu du réveillon.

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Le Nouvel An lunaire est également appelé « Fête de la Lune » ou « Fête du Têt » (au Vietnam). Il est célébré dans une grande partie de l’Asie de l’Est et du Sud-Est (Chine, Hong Kong, Taiwan, Vietnam, Singapour, Corée, Malaisie et Tibet) mais également partout dans le monde grâce à sa diaspora. Cette journée si importante tombe le premier jour du calendrier luni-solaire et sa date, qui change chaque année, se situe généralement entre la fin du mois de janvier et la mi-février.

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Les festivités durent quinze jours, à partir de la nouvelle lune, jusqu’à la première pleine lune, marquée par la Fête des Lanternes. À New York, Vancouver, Londres, Sidney ou encore Paris, elles réunissent les communautés asiatiques mais boostent également le tourisme autour de temps forts comme les défilés de danse du lion et du dragon.

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Le 22 janvier 2023, nous entrons dans l’année du lapin (ou chat) d'eau. 
Le 10 février 2024, ce sera l'année du Dragon de bois.

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Le Nouvel An lunaire se célèbre la veille au soir, comme Noël ou Kippour. Cette réunion familiale est un incontournable. Le réveillon se déroule autour d’un repas qui varie selon les pays. En Chine, on mange des raviolis à la viande (parce que l’année a été prospère), du poisson, des clémentines ou des nouilles (pour la longévité). Au Vietnam, on déguste un gâteau au riz gluant, haricots mungo et viande parfumée.

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La tradition veut que l’on célèbre ce passage à la nouvelle année dans son foyer, en famille, sous peine de se porter malchance. Ainsi, il faut s’attendre à de grandes migrations partout en Asie, où les grandes villes se vident pour que leurs habitants retournent dans leurs provinces. En Chine, des centaines de millions de personnes prennent quelques jours de congés (entre une semaine et dix jours) et se déplacent en train, en avion, en voiture ou en bateau, créant des embouteillages monstres.

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Les pétards, allumés après le souper, font fuir Niang, un esprit maléfique. Plus on fait de bruit, meilleure sera l’année. Cependant, depuis quelques temps, les pétards et feux d’artifices utilisés par les particuliers sont de plus en plus restreints par mesure de sécurité mais aussi afin de limiter la pollution.

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Le premier jour de l’An, on présente ses vœux aux aînés, en tout premier, puis à ses proches. On porte du rouge par superstition. Le rouge, symbole de joie, de prospérité et de bonne santé, est ainsi partout : sur les portes des maisons, les décorations dans les rues, et même les sous-vêtements. Par ailleurs, toute parole, toute action aura une répercussion sur l’année qui débute.

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On offre de petites enveloppes rouges contenant de l’argent aux plus jeunes. Cela leur apportera la prospérité. Ces enveloppes peuvent également s’échanger entre amis ou à destination des célibataires et sont désormais passées au numérique. En 2017, 46 milliards de dons ont été enregistrés sur WeChat en six jours. Attention, en Chine, le chiffre 4 représente la mort, alors on évite ses multiples !

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Les présentateurs Arthur et Patrick Sébastien ont leur égal en Chine. Le soir du réveillon, tous les Chinois sont devant CCTV, chaîne d’État, qui enregistre chaque année plus de 700 millions de téléspectateurs (en comparaison, le Super Bowl américain réunit un peu plus de 100 millions de personnes). Chants populaires, sketchs, performances acrobatiques et stars locales sont toujours de la partie. Même chose au Vietnam, sur HTV (au sud) ou VTV (au nord). Sur cette dernière chaîne, les Vietnamiens regardent en direct la cérémonie où l’on sonne la cloche du Temple de la montagne de jade et où les moines et officiels jettent des poissons dans le lac Hoan Kiem.

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Les portes et les fenêtres sont ouvertes jusqu’à minuit, afin de laisser l’année écoulée s’en aller. D’ailleurs, on laisse également derrière soi son ancienne coupe de cheveux en allant chez le coiffeur avant le Nouvel An, pour débuter l’année en beauté. Le jour même : interdiction de faire le ménage, au risque de balayer la bonne fortune !

Article initialement publié dans le magazine Koï, numéro 15, janvier-février 2020.


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